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Médecin libéral ou salarié : que choisir quand on débute ?

Publié le 30 octobre 2025


Quand on termine l’internat ou qu’on vient d’obtenir son diplôme de médecine, une question essentielle se pose : faut-il exercer en libéral ou en salariat ?

Ces deux modes d’exercice offrent des avantages très différents, tant en matière de rémunération que d’organisation ou d’équilibre de vie.

Faire le bon choix, c’est avant tout comprendre ce qui distingue ces deux univers.


💡 Comprendre les deux statuts

En France, les médecins peuvent exercer dans le secteur public, le privé salarié ou en libéral.

Le salariat correspond à un poste dans une structure (hôpital, clinique, centre de santé, EHPAD, etc.) où le médecin est lié par un contrat de travail et perçoit un salaire mensuel.

Le libéral, lui, est indépendant : il s’installe à son compte, gère sa patientèle et perçoit directement les honoraires de ses consultations.

En résumé, le salarié évolue dans un cadre structuré et stable, tandis que le libéral jouit d’une autonomie complète, mais doit gérer lui-même l’ensemble de son activité.



⚖️ L’exercice salarié : la stabilité et le cadre sécurisant

Le salariat est souvent le choix de nombreux jeunes médecins en début de carrière. Il offre un environnement encadré et une sécurité appréciable après plusieurs années d’études exigeantes.


Les principaux avantages

  • Une sécurité financière : le médecin perçoit un salaire fixe, bénéficie de congés payés et d’une protection sociale complète.
  • Une simplicité administrative : pas de comptabilité, pas de facturation, pas de gestion de local.
  • Un environnement collectif : travail au sein d’une équipe pluridisciplinaire, échanges entre confrères, accès à des ressources techniques et logistiques importantes.
  • Des horaires définis : les temps de repos sont clairs et la charge mentale administrative est inexistante.

Le salariat convient particulièrement à ceux qui veulent se concentrer sur la pratique médicale pure, sans la charge de la gestion.


Les limites du salariat

Ce statut a toutefois ses contraintes :

  • Les revenus sont plafonnés, sans lien direct avec le volume d’activité.
  • L’autonomie décisionnelle est réduite : le médecin dépend d’une hiérarchie (chef de service, direction, etc.).
  • Les horaires et les astreintes sont imposés, avec parfois peu de flexibilité sur les congés.
  • Les possibilités de mobilité peuvent être limitées à certaines zones ou établissements.


Exemple de rémunération

Un praticien hospitalier débute autour de 4 000 euros brut par mois, tandis qu’un médecin salarié en clinique privée peut percevoir entre 3 500 et 6 000 euros brut, selon la spécialité et l’expérience.



🧑‍⚕️ L’exercice libéral : liberté et autonomie professionnelle

Le mode d’exercice libéral séduit les médecins qui souhaitent travailler à leur rythme, choisir leur lieu d’exercice et bâtir leur patientèle.

C’est la forme traditionnelle de la médecine de ville.


Les avantages du libéral

  • Une totale liberté d’organisation : le médecin choisit ses horaires, son lieu d’installation, son rythme de travail et ses tarifs.
  • Des revenus potentiellement plus élevés : la rémunération dépend directement du volume d’activité et des honoraires.
  • Une grande autonomie clinique : aucune hiérarchie, aucune validation à demander pour ses décisions.
  • Une relation de proximité avec les patients : la fidélisation de la patientèle crée une relation humaine forte.


Ce statut correspond bien aux médecins entreprenants et autonomes, qui apprécient la flexibilité et la diversité des activités possibles (consultations, téléconsultation, vacations, remplacements…).


Les contraintes du libéral

  • Un investissement initial : achat ou location de local, équipement, frais de logiciels, charges administratives et sociales.
  • Une gestion administrative complète : comptabilité, déclarations fiscales, facturation, relations avec la CPAM.
  • Pas de congés payés : toute absence ou arrêt d’activité impacte directement le revenu.
  • Une responsabilité accrue : le médecin est juridiquement et financièrement responsable de son activité.


Un médecin libéral peut toutefois s’appuyer sur des maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) ou des cabinets de groupe, pour réduire l’isolement et mutualiser les charges.


Exemple de revenus

Un généraliste libéral gagne en moyenne entre 6 000 et 10 000 euros brut par mois, selon la localisation et le volume d’activité.

Certains spécialistes (cardiologues, dermatologues, psychiatres, etc.) peuvent atteindre jusqu’à 15 000 euros brut mensuels.



🧩 L’exercice mixte : le meilleur des deux mondes

De plus en plus de médecins choisissent une forme d’exercice mixte, combinant salariat et activité libérale.

Ce modèle permet de bénéficier à la fois de la sécurité du salariat et de la liberté du libéral.

Par exemple :

  • un médecin du sommeil peut exercer à mi-temps dans un centre hospitalier et consulter en libéral dans un cabinet,
  • un psychiatre peut être salarié en clinique et effectuer de la téléconsultation indépendante,
  • un cardiologue peut partager son activité entre l’hôpital public et un centre privé.


L’exercice mixte est idéal pour tester le libéral sans renoncer à la stabilité du salariat, ou pour diversifier ses sources de revenus tout en conservant un cadre collectif.



🎯 Comment choisir entre les deux ?

Le bon choix dépend de vos priorités et de votre personnalité :

  • Si vous recherchez la sécurité, un cadre organisé et un revenu stable, le salariat est fait pour vous.
  • Si vous privilégiez l’indépendance, la liberté et un revenu modulable, le libéral vous conviendra davantage.
  • Si vous hésitez ou souhaitez évoluer progressivement, l’exercice mixte est une excellente transition.


Il est également important de réfléchir à votre équilibre vie professionnelle / vie personnelle : le libéral peut offrir plus de flexibilité, mais il exige une forte implication au démarrage.

Le salariat, lui, sécurise les débuts, mais peut sembler rigide à long terme.



🚀  Tendances et évolution du choix des jeunes médecins

Selon les données récentes du Conseil de l’Ordre, près de 60 % des jeunes praticiens débutent aujourd’hui leur carrière sous un statut salarié.

Mais après quelques années d’expérience, beaucoup choisissent de s’installer en libéral, une fois qu’ils se sentent prêts à gérer la partie administrative et à fidéliser leur patientèle.

Les nouvelles générations adoptent aussi des formes d’exercice plus hybrides, favorisées par les structures collectives (MSP, CPTS, centres de santé) et la téléconsultation.

L’objectif : travailler en équipe tout en conservant de la flexibilité.



✅ Les aides et accompagnements à l’installation

Si vous envisagez de vous installer en libéral, plusieurs dispositifs peuvent faciliter votre démarrage :

  • Les aides de l’ARS et de la CPAM (contrats PTMG, exonérations fiscales, subventions en zones sous-dotées).
  • Les soutiens locaux (communes, départements, intercommunalités) qui financent parfois le logement ou le local professionnel.
  • Les accompagnements personnalisés proposés par des cabinets de recrutement spécialisés, comme AM Corporate, pour trouver la meilleure opportunité selon votre projet.



En résumé

Le choix entre exercice libéral et salarié dépend avant tout de vos attentes personnelles : sécurité ou indépendance, encadrement ou liberté, stabilité ou ambition entrepreneuriale.

Aucun modèle n’est meilleur qu’un autre : ils répondent à des besoins différents, et beaucoup de médecins évoluent d’un statut à l’autre au fil de leur carrière.



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